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COLINE ESCOFFIER

COLINE ESCOFFIER

Hypnothérapeute (hypnose Ericksonienne, hypnose Transgénérationnelle et Régressive)
Praticienne en EFT, et Magnétiseur

LA THEORIE DE L’ATTACHEMENT

S’il y a un manque au niveau des liens d’attachements dès les premiers jours de notre vie, cela peut avoir des conséquences qui vont se répercuter sur la totalité notre vie.

Ainsi donc, un problème d’anxiété sociale ou bien une fragilité pré-existante à un trouble du stress post traumatique pourra trouver son origine dans les liens « mère-enfant » précoces, sans que l’on n’en ait la moindre idée.

Comprendre comment fonctionnent les bébés

Cette théorie nous aide à beaucoup mieux comprendre comment les bébés peuvent explorer le monde et se construire une base de sécurité.

La qualité de l’attachement et la sécurité qui découle des interactions précoces ou au contraire l’insécurité vécue par un enfant, jouent un rôle important dans la prédiction ou la prévention des risques de comportements pathologiques à l’adolescence ou à l’âge adulte.

La théorie de l’attachement a été conçue au départ par un psychiatre anglais du nom de John Bowlby et de sa collègue Mary Ainsworth dans les années 1960 mais c’est vraiment au début des années 1980 qu’elle est arrivée à maturité.

L’idée centrale dans cette théorie de l’attachement est de comprendre la notion de système motivationnel.

En clair, qu’est-ce qui fait que les liens émotionnels que crée le bébé avec ses parents sont à la fois durables, uniques et si importants ? Quelle va être la part de l’attachement dans le développement du bébé et quels vont en être les conséquences tout au long de sa vie?

L’attachement est donc avant tout une des dimensions du lien parent-bébé.

Et il est utile de faire la différence entre cet attachement là et le sens que l’on donne à l’expression « être attaché », quand on dit par exemple « je suis très attaché à telle ou telle personne, ou encore il est très attaché à elle ou lui. » Dans ce cas, cela signifie que vous aimez bien quelqu’un, que vous avez un sentiment très fort avec lui.

Un besoin universel

L’attachement au sens de la théorie de l’attachement, est un des besoins universels des bébés et va bien au-delà du lien affectif. C’est un lien vital.

Tous les bébés humains sont biologiquement programmés pour rechercher la proximité d’une ou plusieurs personnes adultes qui sont autours de lui lorsqu’il est en situation de détresse et d’alarme. Car un bébé tout seul, cela n’existe pas, il meure. Il ne peut pas se débrouiller tout seul.

Alors, qu’est-ce que c’est l’attachement ? Si on regarde l’étymologie du mot « attaché », alors on trouve le verbe « estachier » qui existait au XIème siècle et qui voulait dire attacher à un pieu ou faire tenir une chose à l’aide d’une attache et d’un lien.

Ce premier sens du mot « attaché » est très important et il est pertinent surtout par rapport à la compréhension de ce que c’est le phénomène de l’attachement que nous allons explorer.

Il la renvoie justement à cette notion de soutien, de développement de l’être humain, de son évolution et de son existence. Et justement, il est beaucoup plus pertinent que le sens courant qui est donné à l’attachement, quand on parle dans le langage courant, quand on dit : « je suis attaché » ou « je m’attache à elle » parce qu’il y a toujours cette connotation qui renvoie au sentiment amoureux, à l’affection, à la sympathie et au plaisir d’être ensemble, voire une dépendance. Eh bien que tout cela fait partie aussi de la relation avec une personne, de l’attachement qu’on peut avoir vis-à-vis d’une personne, ces éléments ont leur place dans l’attachement mais le sens premier du concept de l’attachement, quand on parle bien évidemment d’attachement comme d’un phénomène psychologique, est complètement différent. Et il est complètement différent parce qu’il s’agit surtout d’un besoin fondamental et qui est biologiquement programmé.

Nous sommes programmés pour nous attacher à l'autre

Ça veut dire quoi ? Et bien que nous sommes biologiquement programmés, génétiquement programmés pour nous attacher à l’autre car c’est une question de survie.

Que signifie la notion de « besoin fondamental » ? Un bébé humain ne peut pas survivre tout seul à sa naissance. Il a besoin d’un adulte qui s’occupe de lui, et cela, pendant plusieurs années, voire de nombreuses années. Le bébé nait dans un tel état de fragilité et d’immaturité que certains chercheurs parlent de la naissance prématurée ou de grossesse ex-utero. La plupart des animaux nouveau-nés sont capables de se déplacer au bout de quelques heures ou de quelques jours alors que les bébés humains commencent à se déplacer vers 6, voire 9 mois après la naissance.

Il a besoin d’un adulte qui le protège, qui le surveille, qui veille sur lui et en permanence. C’est pour cela que ce besoin d’attachement est un besoin génétiquement programmé qui assure la survie de l’espèce, c’est-à-dire que c’est ça qui permet que les bébés humains survivent parce qu’il y a un attachement qui les relie à un adulte.

Bowlby considère qu’il s’agit même d’un instinct biologique.

Ce qu’il est important de comprendre, c’est que même si la survie physique est primordiale et que l’attachement est là pour protéger le bébé physiquement, le bébé a aussi des besoins psychiques qui sont tout aussi primordiaux.

Cela veut dire que nous ne pouvons pas survivre sans l’autre.

Nous ne pouvons pas vivre tout seul physiquement mais aussi psychiquement.

L’homme ne peut pas survivre seul dans la nature et cela est aussi inscrit dans nos cellules parce que pendant des milliers d’années, être rejeté par notre clan voulait dire une mort inévitable et notre corps le sait. Il sait qu’on ne peut pas survivre sans l’autre physiquement mais on ne peut pas survivre sans l’autre psychiquement non plus.

Et nous devons parler aussi des apports très importants qui existent au niveau de l’éthologie, cette science qui étudie les comportements des animaux.

Globalement, des expériences sur les animaux ont démontré que les interactions entre le bébé et sa maman sont primordiales et que plus la séparation est précoce, plus il y a d’effet néfaste. Et bien évidemment, cette expérience, par extension, peut être appliquée à l’homme aussi.

La théorie de l’attachement en résumé

La formalisation de la théorie a commencé avec Bowlby dans les années 1960. Et ensuite, il y a eu d’autres chercheurs qui ont fait des apports très importants. Cette approche a vraiment révolutionné la psychologie. Pourquoi ? Parce que déjà prendre en considération le bébé et ses besoins c’était tout nouveau à l’époque et considérer le bébé comme un être social, comme un être qui interagit, un être qui vient au monde avec des compétences pour ses interactions, était quelque chose de vraiment révolutionnaire.

En 1950, Bowlby devient consultant pour l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) qui lui a demandé, en fait, de rédiger un rapport sur les questions de santé mentale, des enfants sans foyer.

Globalement, ce que Bowlby va écrire dans ce rapport c’est que les séparations prolongées avec la mère ou la figure d’attachement pendant les 3 premières années de la vie laissent des traces caractéristiques sur la personnalité de l’enfant.

Bien évidemment, il faut faire attention de ne pas faire d’interprétation trop poussée parce qu’il ne faut pas voir dans ces conclusions et dans la théorie d’attachement en général l’affirmation que toutes séparations avec le nourrisson, le jeune enfant et la mère aboutissent nécessairement à des troubles affectifs graves. C’est juste une possibilité, une probabilité qui est assez grande mais il n’y a pas de déterminisme là-dedans.

Globalement, pour Bowlby, le principe de la théorie de l’attachement c’est quand un jeune enfant a besoin de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui d’une façon cohérente et continue pour connaître un développement social et émotionnel normal.

La deuxième figure très importante dans le développement de la théorie de l’attachement, c’est Mary Ainsworth qui a travaillé et a fait beaucoup de recherches surtout dans les années 1960 et 1970.

C’est elle qui a proposé le concept de base de sécurité (secure base) à partir de son travail sur les effets de la séparation et du sevrage en Ouganda. C’est elle la première qui parle de l’attachement sécure et insécure et qui met en place le protocole de la situation « étrange » qui permet justement d’observer les réactions du bébé face à la séparation.

Ce qui est très important aussi dans la recherche de Mary Ainsworth c’est qu’elle découvre que la sécurité permet l’exploration.

Cela peut paraitre évident aujourd’hui que pour jouer, pour explorer le monde, c’est important d’être en sécurité mais à l’époque ce n’était pas forcément évident. Et même aujourd’hui, on peut parler du danger d’être surprotégé, qui pourrait entraver éventuellement l’autonomisation. Et donc, cette recherche-là et toute la théorie de l’attachement démontre que ce n’est pas vrai.

Justement, pour pouvoir explorer, pour pouvoir s’autonomiser, on a besoin d’être en sécurité.

« Que les bébés qui se sentent en sécurité, qui ont un lien, qui sont en contact, y compris contact physique, proche avec leur mère peuvent ensuite se lancer plus facilement dans le jeu exploratoire et dans la quête d’indépendance » dit Mary Ainsworth.

En résumé : on peut définir l’attachement comme un lien, un engagement entre un individu et une figure d’attachement. Et ce lien est basé sur le besoin de sécurité et de protection physiques mais aussi psychiques.

Ce lien est primordial pour le bébé et pour le nouveau-né. Ce besoin d’attachement est inné mais l’attachement n’est pas inné, c’est-à-dire que l’attachement est une construction à plusieurs.

L’attachement commence toujours par le contact physique. D’où maintenant cette idée qu’il faut faire de peau à peau, mettre le bébé vraiment sur la poitrine de la mère dès sa naissance, que c’est très important d’avoir un contact physique fréquent.

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