peur
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COLINE ESCOFFIER

Hypnothérapeute et Energéticienne

La peur comme levier de changement

La peur, parce qu’elle est capable de nous retourner physiquement avec des tremblements, l’accélération du rythme cardiaque ou nous laisser complètement figé comme une statue, est perçue comme une ennemie à combattre.

Pourtant, si l’on prend le temps de décortiquer son fonctionnement, on découvre qu’elle peut devenir un puissant levier de changement, capable de transformer profondément nos vies.

La nature de la peur

La peur est une émotion primaire, c’est à dire ancrée dans notre système limbique, cette partie primitive du cerveau qui gère nos réactions de survie.

Face à une menace perçue, notre corps se prépare instinctivement à fuir ou à combattre, mobilisant toutes ses ressources pour assurer notre survie.

Si vous voulez en savoir plus sur ces sujets, vous pouvez retrouver mes articles sur « nos 3 cerveaux » et « Trauma et théorie polyvagale ».

Sauf qu’aujourd’hui, les menaces ne sont plus seulement physiques. Elles prennent aussi d’autres formes : peur de l’échec, du rejet, de l’inconnu….

Et même si ces peurs ne mettent pas notre vie en danger immédiat, elles déclenchent des réactions similaires dans notre cerveau, et nous poussant à éviter les situations qui les provoquent.

La peur, moteur de la croissance personnelle

C’est cette réaction d’évitement qui nous maintient dans une zone de confort ou plutôt de sécurité, une bulle où les risques sont minimisés mais où la croissance personnelle stagne.

Pourtant, sortir de cette zone de confort est essentiel pour évoluer et s’épanouir.

La peur, même si elle est désagréable, nous alerte qu’on est à la frontière de notre zone de confort avec un signal disant « fais gaffe tu es border, tu vas te mettre en danger »

Mais les grandes choses de l’humanité ont souvent été motivées par la peur. La peur de l’inconnu a poussé les explorateurs à découvrir de nouveaux mondes, la peur de la maladie a incité les scientifiques à trouver des remèdes, et la peur de l’injustice a animé les luttes pour les droits civiques.

Dans ces contextes, la peur ne paralyse pas, elle galvanise. Elle nous pousse à agir, à chercher des solutions, à nous dépasser.

Ok c’est bien gentil tout ça, mais moi je ne m’appelle pas Nelson Mandela, alors comment je fais pour transformer cette peur qui me paralyse en force qui me permettra d’avancer ?

Utiliser la peur comme catalyseur

Tout commence par l’acceptation. Reconnaître et accepter sa peur est la première étape. Refuser d’admettre sa peur ne fait que la renforcer (comme toutes les émotions d’ailleurs)…

Ensuite, il faut redéfinir votre perception de la peur. Plutôt que de la voir comme une barrière, changez votre perspective en la voyant comme un indicateur de croissance potentielle.

Chaque fois que vous ressentez de la peur, ça veut dire que vous êtes prêt à sortir de votre zone de sécurité/confort et donc proche d’une nouvelle opportunité, d’un nouveau défi qui pourrait vous permettre de grandir.

Un autre outil puissant est la visualisation, c’est d’ailleurs quelque chose que je peux utiliser lors de mes accompagnements.

On parle souvent de visualisation positive, qui consiste à imaginer ce que l’on aimerait voir changer et on se projette avec les répercussions positives de nos actions si on dépasse la peur. Ca permet de traverser la peur et de ressentir les bienfaits, le bien être de la nouvelle situation.

Par exemple : si vous êtes dans une relation toxique, vous imaginer séparé, seul mais serein car sans crainte de savoir quelle réflexion vous allez vous prendre dans la tête en rentrant le soir. Vous pourrez ressentir votre boule dans le ventre disparaitre et un calme intérieur s’installer. C’est effectivement un chouette moteur.

Je suis aussi adepte de quelque chose d’un peu plus trash mais plus puissant : la futurisation négative. C’est-à-dire se projeter à la fin de sa vie sans rien n’avoir bougé à la situation actuelle, comme si la peur nous avait figé.

Toujours avec cet exemple : vous vous imaginé être resté toute votre vie dans votre couple, vous vous êtes effacé, oublié et vous vous apprêter à mourir malheureux, des regrets avec des « si j’avais fait… » plein la tête…

C’est cash mais sacrément efficace.

Bien souvent, la souffrance engendrée par cette idée est telle que cela suffit à nous mettre en mouvement.

On déplace la peur non plus sur le fait de bouger mais sur la souffrance qui serait engendrée si l’on ne fait rien.

Essayez, mais je vous préviens ça peut taper fort !

La peur et le changement professionnel

Au niveau pro, la peur joue un rôle crucial.

La peur de perdre son emploi, de ne pas être à la hauteur ou de ne pas répondre aux attentes peut être paralysante. Mais elle peut aussi inciter à se réinventer, à acquérir de nouvelles compétences et à chercher des opportunités.

Par exemple, face à une restructuration ou à une évolution technologique, la peur de l’inconnu ou de perdre notre job, peut nous pousser à nous former, à diversifier nos compétences et à devenir plus polyvalents. Au final, la peur nous rend service !

La peur et les relations personnelles

La peur est omniprésente dans nos relations perso.

La peur du rejet, de l’abandon ou de devenir vulnérable si on s’attache à quelqu’un, peut nous empêcher d’établir des « vraies » relations (c’est-à-dire saines et profondes).

Mais, en affrontant ces peurs, on peut y arriver.

Comme pour tout, la communication est essentielle. Dire vos peurs, les identifier, accepter de pouvoir être vulnérable (ce qui ne veut pas dire faible) permet de créer un espace de confiance et de soutien réciproque.

La peur fait partie intégrante de notre existence. C’est un élément naturel de votre parcours.

Plutôt que de chercher à l’éviter à tout prix, apprenez à l’accueillir, à l’écouter et à la transformer.

Chaque peur surmontée est une petite victoire personnelle et peut être une alliée précieuse pour aller là où vous avez vraiment envie d’aller.

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