triangle de karpman Coline ESCOFFIER hypnose
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COLINE ESCOFFIER

Hypnothérapeute et Energéticienne

LE TRIANGLE DE KARPMAN

Le Triangle de Karpman ou « triangle dramatique » est une théorie issue de l’Analyse Transactionnelle.

D’après Karpman, dans tout conflit, il existerait trois rôles qui interagissent pour créer la relation dramatique illustrée par le Triangle : le Persécuteur, le Sauveur et la Victime.

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description des 3 rôles

Le rôle est revêtu par la société, un groupe, une personne, soi avec soi (ou son ego), un événement… Ces mécanismes sont adoptés à l’origine pour faire face à une situation réelle. Ils viennent combler un manque, une faiblesse. Cependant, l’usage exagéré rendent ces comportements inadéquats, voire manipulateurs.

– Victime :

Elle est plaintive, « pleurnicharde », malheureuse, passive. Elle ne répond pas de ses actes. Elle se prétend innocente et impuissante. Souvent poursuivie par des catastrophes, elle est gaffeuse et est énervante. Elle se comporte comme incapable de comprendre ou d’agir.

Ses phrases favorites :

«C’est pas de ma faute », «Regarde ce que tu m’as fait faire, «Sans toi… A cause de toi… Si j’avais su… »,«Comme j’ai essayé… j’ai voulu mais…»,«C’est affreux», «Je n’en peux plus, j’en ai marre », «Je ne sais pas, j’ai pas pensé, c’est trop compliqué», «le problème, c’est… »

– Bourreau / Persécuteur :

Il est sévère, critique, cassant et dévalorisant. Il fait peur, on hésite à le contrarier. Il peut aller jusqu’à être méchant, ou cruel, menaçant, crier et même frapper. Il est harceleur au quotidien et plus sournois. Il dénigre, refuse de valider, exporte son insatisfaction chronique. Il divise pour mieux régner. Il est revanchard, et quelque fois trop poli. Il sait mettre le focus sur les faiblesses des autres, les défauts. Il dit du mal des autres.

Il fait « des scènes » : Fait un drame, monte sur ses grands chevaux, hurle. Il culpabilise. Il a une illusion de pouvoir, il veut évacuer ses frustrations sur plus faible que lui.

On peut l’entendre dire :

«Les autres sont incompétents», «On ne peut compter sur personne», «Lui, sait le faire», «Fais attention à untel, il dit de toi… », «on m’a dit que tu … », «Toi aussi tu..», « Ah, tu vois que toi aussi … », «Toi qui sais si bien faire ceci…», «Puisque c’est comme ça,…», «Tu oses…».

– Sauveur :

C’est un « bourreau du travail ». Il est toujours prêt à défendre les opprimés et causes perdues (il se porte avocat). Il se dit fort, équilibré et altruiste.

Il devance les besoins des autres, aide sans qu’on lui demande.

Il rassure son ego, en se croyant plus solide et plus équilibré parce qu’il s’occupe des autres. Il fuit ainsi ses problèmes, en s’occupant de ceux des autres. Son côté protecteur est infantilisant et crée une dépendance. Son aide est souvent inadéquate. Ce rôle est joué par des personnes qui ont un besoin excessif de reconnaissance.

Fonctionnement du triangle de karpman

Dans le triangle dramatique, on ne peut pas être seul : il faut être deux ou plus.

En effet il n’y a pas de Victime s’il n’y a pas de Persécuteur, il n’y pas de Sauveur s’il n’y a pas de Victime à sauver et il n’y pas de Persécuteur s’il n’y a pas de Victime à attaquer.

On peut entrer dans ce triangle par n’importe quel angle: soit en Victime, soit en Sauveur, soit en Persécuteur. Mais une fois entré, il faut savoir que l’on adoptera tôt ou tard et obligatoirement les autres positions. C’est pourquoi on l’appelle le triangle dramatique.

Le modèle du Triangle de Karpman est donc résolument dynamique.

Par exemple le Sauveur devient Victime s’il n’obtient pas la reconnaissance espérée et devient le Persécuteur de la Victime qu’il a voulu sauver contre son gré et qui ne lui en est pas reconnaissante.

Le passage d’une position à l’autre dans le triangle peut se faire très rapidement.

Il est à noter que tout être humain à tendance à jouer plus souvent un rôle que les deux autres. Certains ont une tendance à être le Sauveur des autres, d’autres sont des éternelles Victimes, d’autres enfin sont souvent Persécuteurs.

Un individu en situation d’interaction est souvent peu, voire pas, réellement conscient de son rôle « apparent » ou « social » au sein du Triangle Dramatique. Il s’identifie plutôt à un autre rôle.

Ainsi par exemple, tout Persécuteur se sent Victime. Pour lui, sa persécution ou son éventuelle violence sont totalement justifiés par un ancien vécu de Victime, ayant subi une injustice ou autre trahison. De même, un bon Sauveteur oublie souvent ses propres besoins et s’identifie intensément à « sa » Victime, quelquefois pour l’avoir été dans son passé.

Le choix par un acteur d’un rôle au sein du Triangle Dramatique est réputé répétitif.

En effet, les mêmes personnes jouent les mêmes rôles avec le même type de partenaire, pour aboutir aux mêmes conclusions, dans une forme de « compulsion de répétition » psychologique.

Ainsi, lorsqu’une personne se dit intérieurement, suite à une relation négative, » une fois de plus… » ou «j’en étais sûr, je le voyais venir… » ou encore « c’est toujours pareil… » , il y a de fortes chances qu’elle ait participé à une séquence relationnelle répétitive, caractéristique du Triangle Dramatique.

Une séquence relationnelle dans le Triangle Dramatique tend à confirmer des croyances fondamentales sur soi, sur les autres et sur la vie.

Par exemple : « ce sont tous les mêmes », « il ne faut jamais faire confiance », « je n’y arriverais jamais », « personne ne me comprend », « ce sont tous des incapables », etc.

Invariablement, une séquence relationnelle dans le Triangle Dramatique finit mal dans la mesure où aucun des acteurs n’en sort grandi. Même ceux qui s’en sortent avec une position haute, apparemment ou socialement « gagnante », paient leur participation par un lourd tribut psychologique et affectif.

Comment sortir du schéma ?

1- Avoir l’intention de vivre des relations libres, harmonieuses, adultes et responsables

2- Avoir conscience de ses propres mécanismes. Discerner d’être enfermé dans un jeu qui ne convient pas

3- Revenir à SOI, à sa PUISSANCE, à sa VALEUR – Confiance et estime. Nous pouvons être qui nous sommes. Nous sommes libres d’être qui nous sommes. L’autre aussi.

Et ensuite…

  • Prévoir ses réactions et celles de l’entourage.
  • Refuser d’entrer dans le jeu et l’alimenter.
  • Ou le stopper en faisant marche arrière consciemment « Excusez moi, je me suis mal exprimé… »
  • Remplacer ses schémas automatiques par de nouveaux, plus appropriés….

J’essaie, je m’entraîne, si j’échoue, je recommence, … et petit à petit, je vais adopter un nouveau comportement.

Ça demande :

  • Adopter des principes relationnels forts
  • Un engagement et une incarnation de chacun
  • De la persévérance, de la patience et de l’humilité

Quelques trucs à dire ou à se dire

  • Victime

Je suis face à un comportement « victime »

«Quelle est ta part de responsabilité ?»

«N’y a-t-il pas quelque chose de positif ?»

«Quelle est ta demande ? De quoi as-tu besoin ? Qu’attends tu de moi ?»

Je veux sortir du rôle de victime :

Je ne suis plus un enfant, j’ai le pouvoir d’agir.

Je remplace mes plaintes par des demandes précises.

Je me rappelle que sans victime consentante, il n’y a plus de bourreau !

  • Bourreau

Je suis face à un comportement « bourreau » :

« Oui, j’ai fait une erreur, et je l’assume»

« Nous avons tous des défauts, si on évoquait les qualités ?»

« Je te propose de reprendre la conversation dans un moment»

Je veux sortir du rôle de bourreau :

Je cherche ma frustration

Je me rappelle que je peux avoir confiance en qui je suis

Je comble mes besoins et soigne mes blessures

  • Sauveur

Je suis face à un comportement de « sauveur » :

«C’est gentil, mais j’ai déjà une solution».

«Je suis autonome et responsable»

« Je vais me débrouiller».

Je veux sortir du rôle de sauveur :

Je trouve d’autres moyens pour obtenir de l’attention et des gratifications.

Je permets aux autres de devenir autonomes.

Je me positionne responsable, libre et autonome.

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